CFP: Performance and Disability – Special Issue of Theatre Research in Canada/Recherches théâtrales au Canada

CALL FOR SUBMISSIONS:
Performance and Disability
Deadline: Aug. 1, 2015
Special Issue of Theatre Research in Canada/ Recherches théâtrales au Canada
French-language translation follows.

Guest Editor: Kirsty Johnston, Associate Professor, University of British Columbia

In 2012 the Canada Council for the Arts released an access and equality strategy targeting Deaf and disability arts.[1]  While on one level this signaled a new direction for funding and support to “expand the arts” according to the council’s equity strategy, it also built from a recognition “that Deaf and disability arts are important evolving sectors and art practices in the Canadian arts ecology, to be supported, promoted and advanced.”[2] This theme issue builds from a similar recognition: that disability theatre and performance are an evolving and lively field of arts innovation and practice in Canada that deserve wider recognition and criticism. Although Canadian disability theatre can point to historical antecedents with some shared principles, it is generally understood to have emerged in the 1990s as a host of disability artists and activists sought to take the stage in order to recast and reimagine what disability means and entails in performance. Rejecting hackneyed stereotypes and performance traditions that encourage “cripping up,” artists developed new theatre companies, plays, dramaturgical processes, and performance practices.[3] They raised fundamental questions about social inclusion and justice, identity, arts access, and the body. Since the foundations of the field were laid, disability theatre in Canada has expanded into new centres, connected with international artistic alliances and collaborations, and in some cases, struggled to maintain momentum.

In view of this sustained artistic activity and recent national initiatives to support, promote, and advance its precepts and practices, this issue invites examinations of the many ways that the terms “disability,” “theatre,” and “performance,” can and have provoked one another. Where, why, and how have disability theatre and disability performance developed in Canada (or not)? With what means and challenges? What artists, companies, policies and practices have supported or hindered expansion? What fundamental questions do disability theatre and disability performance raise for performance criticism more broadly? How are performance theories concerning embodiment, space, affect or intermediality  recast through a disability studies lens? How have performance scholars and reviewers imagined disabled people among their target audiences (or not)? What debates have animated scholars and practitioners? What, in short, is the cutting edge of the field and why?

We invite submissions on this theme by August 1, 2015. Full articles should be no longer than 7,000 words, typed double-spaced, following the internal editorial style found in the MLA Style Manual and Guide to Scholarly Publishing –3rd Edition (New York: Modern Language Association, 2008). Please submit articles, along with an abstract and brief biographical note, via email attachment to tric.rtac@utoronto.ca. Please contact Kirsty.Johnston@ubc.ca with any specific questions.

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APPEL À CONTRIBUTIONS : Performances handicap

Numéro thématique de Recherches théâtrales au Canada/ Theatre Research in Canada
À paraître sous la direction de Kirsty Johnston, professeure agrégée, University of British Columbia

En 2012, le Conseil des arts du Canada annonçait l’adoption d’une stratégie d’accès et d’égalité à l’intention des artistes handicapés ou sourds.[1] L’initiative signalait une nouvelle orientation au chapitre du financement et de l’appui accordé par le CAC à « l’art à part entière » et prenait acte du fait que « la pratique des artistes handicapés ou sourds représente un secteur et des pratiques de grande importance dans le milieu artistique canadien et qu’il faut soutenir, promouvoir et favoriser son évolution »[2]. Ce numéro thématique part d’une reconnaissance semblable : au Canada, le théâtre et la performance handicap forment un champ d’innovation et de création artistique dynamique qui est marqué par une évolution rapide et qui mérite d’être mieux reconnu et d’être exploré plus en profondeur. Sur le plan historique, il existe des antécédents dont les principes ont beaucoup d’éléments en commun avec cette forme de théâtre, mais il est généralement admis que ce courant est apparu pendant les années 1990, quand une multitude d’artistes et d’activistes ayant un handicap ont voulu monter sur scène pour revoir la signification et les implications de l’invalidité dans le contexte d’une performance. Un certain nombre d’opposants aux vieux préjugés et aux traditions d’interprétation qui encourageaient les artistes à « jouer l’estropié » ont fondé des compagnies de théâtre, ont créé des pièces et mis au point des procédés dramaturgiques et des pratiques d’interprétation.[3] À la contribution de ces personnes s’est ajoutée toute une série de questions fondamentales sur l’inclusion et la justice sociale, sur l’identité, sur l’accès aux arts, sur le corps. Depuis que les balises du théâtre handicap ont été posées, le champ s’est dans étendu à plusieurs centres canadiens et a donné lieu à des alliances et à des collaborations artistiques d’envergure internationale qui, dans certains cas, ont du mal à continuer sur leur lancée.

Compte tenu de cette activité artistique soutenue et des initiatives nationales qui veulent appuyer et promouvoir ces principes et ces practices, nous vous invitons, dans le cadre de ce numéro, à examiner les divers moyens par lesquels les termes « handicap », « théâtre » et « performance » ont pu se provoquer les uns les autres, que ce soit à l’heure actuelle ou par le passé. Où, pourquoi et comment le théâtre et la performance handicap se sont-ils développés (ou non) au Canada? Quels moyens ont servi? Quels défis se sont présentés? Quels artistes, quelles compagnies, quelles politiques et pratiques ont pu appuyer leur évolution ou, au contraire, l’entraver? Quelles questions fondamentales posent le théâtre et la performance handicap à l’égard de la critique des performances, plus largement? Quels sont les effets sur les théories de performance à l’égard de la personnification, de l’espace, de l’affect et de l’intermédialité quand ces notions sont vues à travers le prisme des études sur le handicap? Comment  les chercheurs et les critiques associés aux études de performance ont-il imaginé (ou non) les personnes ayant un handicap dans leur public cible (or not)? Quels débats ont piqué l’intérêt des chercheurs et des praticiens? Bref, quelles questions sont au cœur des principales réflexions menées dans ce domaine en ce moment, et pourquoi?

Nous vous invitons à soumettre vos contributions sur ce thème d’ici le 1er août 2015. Les articles ne doivent pas compter plus de 7000 mots et doivent être présentés à interligne double et être mis en forme selon les normes MLA (voir le MLA Style Manual and Guide to Scholarly Publishing, 3rd Edition, New York : Modern Language Association, 2008). Veuillez envoyer vos articles de même qu’une brève notice biographique à tric.rtac@utoronto.ca. Si vous avez besoin de précisions, vous pouvez vous adresser à Kirsty.Johnston@ubc.ca.

[1] For general policy/ La documentation associée à la stratégie :: http://canadacouncil.ca/council/research/find-research/2012/expanding-the-arts-deaf-and-disability-arts

[2] For quote/ Tiré du sommaire de la Stratégie :: http://canadacouncil.ca/~/media/files/research%20-%20en/deaf%20and%20disability%20arts%20access%20and%20equality%20strategy/executivesummaryexpandingtheartsdeafanddisabilityartsaccessandequalitystrategy.pdf?mw=1382

[3] Carrie Sandahl, who in a footnote credits disabled UK playwright Kaite O’Reilly with coining the term explains, “In the disability arts and activist communities, casting non-disabled actors as disabled characters is called pejoratively ‘cripping up,’ referencing the outdated practice of white actors ‘blacking up’ to play African American characters.” Sandahl, C. “Why Disability Identity Matters: From Dramaturgy to Casting in John Belluso’s Pyretown” in Text and Performance Quarterly 28.1 (2008): 236.

Dans une note de bas de page, Carrie Sandahl attribue l’origine de l’expression à Kaite O’Reilly, dramaturge britannique handicapée, et offre l’explication suivante : « Dans les cercles d’artistes et d’activistes ayant un handicap, quand nous voyons qu’un artiste sans handicap se fait attribuer le rôle d’un personnage handicapé, nous utilisons l’expression péjorative ‘cripping up’ (‘jouer l’estropié’), un renvoi au ‘blacking up’, cette pratique désuète qui voyait les acteurs noirs se noircir le visage pour interpréter un personnage afro-américain. » Sandahl, C., « Why Disability Identity Matters: From Dramaturgy to Casting in John Belluso’s Pyretown ». Text and Performance Quarterly 28.1 (2008) : 236 (traduction libre).